
Les modes doux
un prétexte pour une adaptation future ?

La part modale moyenne du vélo en France ne dépasse pas 3%. Au Danemark, cette part s’élève à 18% malgré un climat plus rude.
Si le vélo ne peut remplacer la voiture à lui tout seul dans les milieux peu denses, il peut certainement se développer, dans le cadre d’une mobilité intermodale.
Si la quasi-totalité des régions métropolitaines sont couvertes par des « voies vertes » (pistes cyclables à visée touristique), ces itinéraires sont d’une part insuffisants pour offrir un transport de substitution efficace à la voiture et d’autre part trop peu connus et coordonnés avec les politiques locales et régionales pour jouer un rôle dans la transition énergétique au niveau local. Il en résulte une discontinuité malheureuse entre les infrastructures vélo.
L’instauration de pistes cyclables dans le projet LiNEA n’a pas fait l’objet:
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d’un état des lieux de l’existant (diagnostic sur le terrain et par des études de fréquentation, avec les communes et le Conseil général),
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d’une concertation avec les usagers et les communes : élus et techniciens, associations ...
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d’aménagements et dispositifs d’accompagnement (location, aide à l’acquisition de vélo à assistance électrique, indemnité kilométrique pour les salariés cyclistes ...)
Le CG13 affirme : "Le profil en travers montre la place importante accordée aux modes de déplacement doux (cycles, piétons, rollers…). Les trottoirs larges sont confortables pour les usagers et les pistes cyclables accueillent un double sens de circulation"...
Avec l'autorité environnementale, nous regrettons les choix de dimensionnement (largeur des trottoirs, des pistes cyclables, suppression d'une de ces pistes au droit des ouvrages d'art). Il en résulte une infrastructure très macadamisée sur l'ensemble du linéaire, alors même que l'emprise est importante. Ces choix méritent donc d'être expliqués au public en précisant :
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la fonctionnalité des cheminements et traversées piétons (et leur potentiel de fréquentation en zone peu urbanisée comme la partie est),
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les liens fonctionnels entre les futures pistes cyclables et les itinéraires cyclables existants,
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leur potentiel de fréquentation,
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les difficultés de traversées pour les cycles,
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les pentes rencontrées (voir le châpitre sur l'accessibilité),
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la proximité des voies cyclables et de celles des TCSP qui est dangereuse (voir le châpitre sur la sécurité routière).
En effet, le profil en travers type est d'une largeur de 31 mètres, utilisant la quasi totalité de l'emplacement réservé à l'origine pour la création d'un barreau autoroutier. La position extérieure des "noues", l'absence de séparation entre les voies (confirmée par le CG13 lors de la réunion publique) et les largeurs sont de nature à nous inquiéter quant à l'usage potentiel futur de cette voie !!!


Dans le cadre du PLAN-CLIMAT, la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole a décidé (délibération du 8 juillet 2011) de lancer un projet d’installation de stations de recharges pour Vélos à Assistance Electrique (VAE) et de bornes pour voitures électriques sur tout son territoire.
Quatre installations sont entrées en service depuis :
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Parking de l'école Kedge Business School, Campus de Luminy : 4 bornes/8 places
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Parking du littoral de La Ciotat : 1 bornes/2 places
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Parkings publics « Einstein » : 1 bornes/2 places
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Parkings publics « St Jérôme » 1 bornes/2 places et un enclos vélos avec casiers.
On ne peut pas vraiment constater une volonté affirmée et un engagement fort pour le développement des VAE !
Pour rire (jaune) sur le vélo à Marseille http://collectifcyclistesenragees.over-blog.com/