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Le trafic automobile

 

 

Les pratiques de déplacements (mobilité individuelle et part modale VP) telles que mesurées par l’Enquête INSEE conforte le rapport de l’INRETS qui a montré les limites de ces solutions routières, qui ne renversent en rien le rapport modal, mais bien au contraire maintiennent la part de la voiture quelles que soient les solutions retenues.

 

D’autre part, la croissance de la population entre 2008 et 2030 se traduira a minima par une évolution identique du nombre de déplacements VP sur Marseille (CETE).

 

L’AGAM a montré dans son bilan environnemental des transports de février 2013 (page 35) que les objectifs nationaux (Grenelle 1) et européens (Livre blanc de l’Union Européenne) ne seront pas atteints dans les limites de temps légaux en se reposant uniquement sur les améliorations technologiques du parc automobile. D'où la nécessité d'entreprendre des mesures visant à agir directement sur les besoins en déplacements et sur les offres alternatives à la voiture particulière.

 

 

Concernant plus précisément la LiNEA, certains points nous interpellent :

 

  • Le projet induit une hausse de trafic de l’ordre de 7 % (Pièce D Evaluation socio-économique - IV Résultats - page 19). Le trafic induit représente les nouveaux véhicules dans le trafic qui n’auraient pas été là sans une augmentation de capacité. Il s’agit donc d’usagers nouveaux qui ne se déplaçaient pas avant ou qui se déplacent davantage. D'où le qualificatif de certains d' "Aspirateur à Voitures".

 

  • Dans le chapitre concertant le "bilan coût / avantage", on constate, entre 2009 et 2038, une augmentation de trafic de l’ordre de 56 %. Le projet, non seulement induit une augmentation, mais ne permet pas d'enrayer l'augmentation très alarmante de 56%, et donc de ses conséquences sanitaire et environnementales.

 

  • Ces constats ne reposent pas sur notre "scénario catastrophe" envisagé dans la page "modes doux, un prétexte".

 

  • Les cartes présentées dans l’étude d’impact donnent les résultats de la modélisation pour le flux en HPS (Heure de Pointe du Soir). Or, comme vous pouvez le constater ci-dessous, les cartes présentant l’état initial en 2009 (en pages 102 et 354) ne sont pas identiques (si quelqu'un est en mesure de nous expliquer ceci, qu'il ne se gène pas). Les différences sont significatives et influent sur les conclusions. L’augmentation de trafic entre 2009 et 2020 avec LiNEA,  et 2030 avec LiNEA et L2, est très sous-évaluée.

Sur toutes les cartes, les étiquettes indiquant les flux modélisés par sens sont situées de part et d’autre des voiries considérées, selon le sens de circulation.

  • Les études de trafic portent seulement sur la LiNEA sortie de son contexte de partie centrale de la RD4d. Les hypothèses de trafic prennent pourtant en compte la L2 et la mise en service successive de ses 2 tronçons, mais pas de la mise en service du reste de la RD4d. Il est probable le type d’affectation des déplacements changent lors de la mise en service de la RD4d (non plus inter-quartiers mais transit), et augmente aussi le trafic de manière conséquente.

 

  • Le maillage avec les voiries existantes se traduit également par une mise en impasse de 11 voies. L’étude d’impact n’en tient pas compte. Cela n’est pourtant pas de nature à fluidifier le trafic et améliorer l’organisation des flux routiers. Ni à améliorer le cadre de vie des riverains...

 

  • L'augmentation du trafic sur tous les brins principaux se raccordant à la LiNEA."D’autres voies d’accès à la LiNEA subissent des hausses de trafic, notamment depuis Allauch et Plan-de-Cuques : partie nord de l’avenue Einstein, de l’avenue de la Libération, de l’avenue du 7ème Régiment de Tirailleurs algériens, et de l’avenue de Provence. Ces hausses sont notamment importantes sur l’avenue de la Libération (+250 à +400 véh/h) et l’avenue de Provence (+120 à +250 véh/h). En effet, ces axes disposent d’une certaine réserve de capacité..."

 

  • L'incertitude liée à la modélisation: données d'entrée (TMJA, vitesse, répartition du parc, projections ... ) potentiellement incertaines.

Quelques perles

 

  • L'autorité environnementale précise dans son avis que : "Le dossier doit démontrer que la solution retenue permet de remédier aux dysfonctionnements observés sur le réseau routier, dans le cadre d'un approche multimodale de la mobilité."

 

  • M. Spagnulo, Directeur de routes au CG13, avoue sur France3 que "le but n'est pas de résoudre les problèmes de circulation" !!! (voir la vidéo ci-dessous)

 

  • M. Jean-Pierre Dormoy, Commissaire Enquêteur pour les projets ZAC "des hauts de Sainte Marthe" et LiNEA, prend le temps de nous expliquer, le premier jour d'enquête, qu'il habite à la Ciotat, et que sa fille a eu des soucis pour se rendre en voiture étudier à Saint-Jerôme !!!

 

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